NUMERO SPECIAL: URGENCE A TISSI
■ RESULTATS DE L’ENQUETE S.M.A.R.T
■ VISITE DU REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL
■ RIPOSTES POLIO AU SALAMAT
Répondre à l’urgence tout en poursuivant le programme régulier
Le premier semestre de l’année 2013 tire vers la fin et je voudrais m’attarder sur quelques faits majeurs relatifs à nos interventions au cours des cinq derniers mois.
La visite de Mme Leila ZERROUGUI, Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU pour les enfants et les con"its armés a été une opportunité pour faire avancer l’agenda pour la protection des enfants au Tchad. Nous saluons l’engagement pris par Le Gouvernement tchadien d’accélérer la mise en oeuvre du plan d’action pour le retrait des enfants associés aux groupes et forces armés d’ici la fin de l’année 2013.
La conférence de Paris sur la malnutrition infantile en Afrique sub-sahélienne à laquelle ont pris part les autorités tchadiennes a permis d’intensi!er le plaidoyer sur la situation de la malnutrition au Tchad et d’attirer l’attention de la communauté humanitaire sur cette crise. L’adhésion du Tchad au mouvement ``Scaling Up Nutrition’‘ (SUN) est l’une des retombées de cette conférence.
Il s’agit d’une initiative qui vise à canaliser les efforts et de mobiliser les ressources pour faire face à la malnutrition dans le monde. Je me félicite du fait que le Tchad ait rejoint cette importante initiative.
Dans le cadre de l’initiative pour l’éradication de la poliomyélite, le Tchad s’apprête à commémorer un évènement majeur. Il s’agit d’un anniversaire que nous baptisons, ``la première année au Tchad sans nouveau cas de polio’’. C’est en effet, le 14 juin 2012 qu’a été signalé le dernier cas de poliovirus sauvage au Tchad. Le pays a réussi à contenir la circulation du virus sauvage depuis un an grâce aux efforts du Gouvernement et de ses partenaires. Nous sommes heureux d’avoir contribué à ce succès et saisissons cette opportunité pour attirer l’attention sur le fait que les résultats significatifs obtenus jusque-là ne doivent pas nous endormir.
Sur un autre plan, la crise humanitaire à l’Est du Tchad, conséquence directe des con"its intercommunautaires dans la région soudanaise du Darfour, canalise l’attention des acteurs humanitaires depuis le début de cette année. De milliers de réfugiés soudanais et de retournés tchadiens ont fui les combats pour se réfugier dans la localité de Tissi au Tchad.
L’UNICEF, comme le HCR, le PAM et bien d’autres organisations humanitaires, apporte un appui matériel et technique au Gouvernement tchadien pour faire face à cette crise humanitaire. En plus de fournir du matériel pour répondre à la situation d’urgence, l'UNICEF a déployé une équipe pluridisciplinaire qui travaille en collaboration avec les services régionaux de l’Etat, le HCR et les autres agences du système des Nations Unies, les ONGs et les partenaires pour mener des interventions d’urgence sur le terrain. Ces interventions ont permis de redonner espoir à plusieurs familles.
Malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires, les dé!s demeurent immenses compte tenu de l’ampleur de la crise humanitaire. D’importantes ressources !nancières, matérielles et humaines sont nécessaires pour poursuivre les interventions d’urgence sur le terrain.
Mais au-delà de la réponse aux urgences a Tissi ou ailleurs dans le pays, l’UNICEF continue de plaider pour une mise en oeuvre d’interventions à long terme, dans l’optique d’assurer une transition progressive de l'urgence vers les programmes de développement durable. Cette vision est traduite par la mise à échelle des interventions qui mettent les femmes et les enfants au centre des préoccupations et qui sont fondées sur l’équité.
Bruno Maes