Un peu plus de 350 personnes disposent désormais de l’eau potable sur l’Ile de La Tortue (région du Nord-ouest). Onze nouvelles citernes familiales ont, en effet, été inaugurées le 28 novembre 2013.
« Le projet a apporté l’eau potable aux familles et il a créé de l’emploi pour permettre à nos enfants d’aller à l’école », raconte Edmond. Ce maçon vit dans la localité de Pagne, sur l’Ile de La Tortue en face de la côte Nord-ouest d’Haïti, ou viennent d’être inaugurées 11 citernes à eau. De dimension familiale, celles-ci permettent le stockage et le filtrage de l’eau de pluie au bénéfice de plus de 350 personnes.
A l’ombre d’un manguier, le responsable de l’Association Construction Citernes Familiales (ACCF), les maçons et les familles bénéficiaires se réunissent avec les autorités locales et une délégation de la MINUSTAH venue sur l’Ile pour l’occasion. « L’approvisionnement de l’Ile en eau potable et l’amélioration de la sécurité publique sont les deux priorités pour le développement de la Tortue, qui compte près de 45 000 habitants », leur explique Joseph-Liverdieu Dorceus, maire adjoint de la Tortue.
Connue comme le repaire des flibustiers qui sillonnaient la mer des Caraïbes il y a de cela plusieurs siècles, l’Ile de la Tortue reste un territoire éloigné où la présence de l’Etat fait défaut, regrettent les insulaires.
A ce jour, l’ACCF, qui est originaire de l’Ile de la Tortue, a réussi à construire 775 citernes familiales sur toute l’Ile. Mais les habitants des deux extrémités de l’Ile réclament encore leur part dans l’approvisionnement en eau potable.
Ce projet a été financé par la MINUSTAH dans le cadre de ses Projets à effet rapide (QIPs), à hauteur de 18 081 dollars américains.
Grace à une importante contribution locale en matériaux, l’ACCF a réussi à construire une citerne supplémentaire sans augmenter le coût du projet. Les familles bénéficiaires ont également suivi des formations courtes portant sur l’hygiène et la prévention des maladies lies à l’eau, notamment le choléra.
Anna Roithner