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World: Le CICR vient en aide aux familles des migrants disparus [Video]

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Source: International Committee of the Red Cross
Country: World

Des familles de migrants peuvent se retrouver dans des situations de très grande vulnérabilité, en particulier lorsqu'elles sont sans nouvelles de leurs proches pendant une période prolongée, indique le Comité international de la Croix-Rouge, à l'occasion de la Journée internationale des migrants.

« Les raisons pour lesquelles elles perdent leur trace sont multiples », explique Marianne Pecassou, de l'Agence centrale de recherches du CICR à Genève. « Il arrive que des migrants meurent en route, ou qu’ils soient privés de liberté. D’autres restent bloqués en chemin, dépourvus des ressources nécessaires pour poursuivre leur voyage ou rentrer chez eux. Par ailleurs, beaucoup hésitent à approcher les organisations locales ou même à contacter leur famille, parce qu'ils sont en situation irrégulière. »

« Ces familles endurent les mêmes souffrances que celles des personnes portées disparues à la suite d'un conflit ou d'une catastrophe naturelle, précise Mme Pecassou. Pour elles, ne pas savoir si leur proche est en vie ou non est une source importante de stress émotionnel, sans compter les conséquences juridiques ou financières qu’une telle situation peut entraîner. Il arrive même que des individus cherchent à tirer profit du fait que des familles ignorent ce qu’il est advenu de leur parent, en prétendant détenir des informations le concernant, ou même l’avoir sous leur contrôle. »

Pour contribuer à remédier à ces problèmes, le CICR collabore avec les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination. En partenariat avec ces Sociétés nationales, il s’efforce de rétablir le contact entre les migrants et leur famille, en menant des activités de recherches, en transmettant des messages Croix-Rouge, en facilitant des appels téléphoniques ou encore par d’autres moyens tels que son site Web voué au rétablissement des liens familiaux.

Le CICR a en outre lancé il y a peu, avec le concours de plusieurs Sociétés nationales européennes, un projet d’affichage qui consiste à faire paraître sur des affiches et sur Internet les photos de personnes recherchant, en Europe, des membres de leur entourage dont elles sont sans nouvelles. Fin novembre, un Syrien installé en Turquie a ainsi reconnu sur le Web sa fille réfugiée en Allemagne, avec laquelle il avait perdu le contact lorsqu'ils avaient fui les combats qui faisaient rage près de Damas.

Au Sénégal, une étude ayant montré que le nombre de familles sans nouvelles de proches disparus à l’étranger était beaucoup plus élevé qu’on ne l’imaginait, le CICR et la Croix-Rouge sénégalaise ont procédé à une évaluation approfondie, afin de mieux cerner les besoins de ces familles et de proposer des solutions adéquates. Les familles disaient avant tout vouloir savoir ce qu’il était advenu de leurs proches et demandaient un soutien socioéconomique, psychologique et juridique. Les résultats de cette évaluation ont été communiqués aux acteurs de la société civile et aux autorités concernées au Sénégal ; ils seront également diffusés sous peu à l’étranger. Une étude similaire est en cours d'achèvement en Amérique centrale (Guatemala, Honduras et El Salvador), ainsi qu'au Mexique.

En plus d’aider les migrants à rétablir le contact avec leur famille, le CICR et les Sociétés nationales leur offrent une assistance sous forme de premiers secours et de soins de santé, de services de réadaptation physique, d’eau et d’assainissement, ainsi que d'articles d'hygiène et de conseils au voyage dans de meilleures conditions de sécurité. Dans plusieurs pays, le CICR visite en outre les lieux de rétention pour migrants, afin d’observer les conditions de vie de ces personnes et le traitement qui leur est réservé.

« Le CICR s'attache avant tout à répondre aux besoins des migrants les plus vulnérables et de leur famille, et ce, quel que soit leur statut juridique, conclut Mme Pecassou. Par contre, il ne cherche pas à empêcher ou à encourager la migration. »

Informations complémentaires :
Bernard Barrett, CICR Genève, tél. : +41 22 730 24 04 ou +41 79 251 93 06


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