Le Conseil de sécurité vote une résolution mais il est impératif d’agir immédiatement pour protéger les enfants contre une violence endémique
BANGUI/DAKAR/PARIS/GENÈVE, 6 décembre 2013 - Un an après le début du conflit en République centrafricaine, quelque 2,3 millions d'enfants sont touchés par la crise et, alors que les atrocités se multiplient, ce sont eux qui sont de plus en plus les victimes de la violence et du recrutement forcé.
La résolution de l'ONU adoptée par le Conseil de sécurité et le Sommet France-Afrique actuel attirent enfin l'attention de la communauté internationale sur une crise longtemps négligée. Mais il est urgent maintenant de protéger les enfants, de les libérer des groupes armés, et de leur fournir un accès sécurisé à l'aide humanitaire.
Alors que les tensions entre communautés ne cessent de s’aggraver, le risque augmente que les violents affrontements comme ceux qui ont eu lieu dans Bangui, la capitale, et d’autres villes, ne dégénèrent en massacres à grande échelle. Des attaques contre des enfants et des femmes à Mboki il y a deux semaines et à Bouali il y a trois jours ont été confirmées.
« On ne doit pas retarder davantage des actions efficaces ; rien ne peut excuser l’abandon des enfants et des familles de la République centrafricaine, a déclaré le Directeur général de l'UNICEF Anthony Lake. Il faut une intervention impartiale et rapide pour que les enfants ne soient plus pris en cible, pour protéger les écoles, les établissements de santé et les centres de transit, et pour fournir des soins et un soutien aux victimes. Il ne saurait y avoir d’impunité pour les auteurs de ces violences contre les enfants. »
Sept élèves de l'école primaire sur dix ne sont pas retournés en classe depuis décembre 2012 dans le pays et les combats empêchent le fonctionnement de 80 % des écoles primaires. Les enfants non scolarisés sont les plus exposés au recrutement.
Le nombre d'enfants associés aux forces et groupes armés dans le pays a augmenté jusqu’à au moins 3 500 et pourrait atteindre les 6 000. Des cas de violence sexuelle et des viols de filles, y compris des viols collectifs, ont été signalés à l'ONU.
Alors que plus de 480 000 personnes ont dû fuir leurs foyers à ce jour et que la stabilité de la région est de plus en plus compromise, l’UNICEF et ses partenaires continuent de travailler pour fournir un soutien crucial aux personnes déplacées à travers le pays et à celles qui se sont enfuies en République démocratique du Congo et au Cameroun.
Et bien que la situation en matière de sécurité se dégrade, ce travail continue.
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