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Haiti: Saison cyclonique 2013 - plan de contingence national, juin - novembre 2013

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Source: Government of Haiti
Country: Haiti
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Par sa position géographique, Haïti appartient aux zones à risques du bassin des Caraïbes et subit annuellement les assauts des vents des tropiques. Les cyclones et inondations font partie de la réalité saisonnière, particulièrement durant la période allant d’aout à novembre. En plus des inondations et cyclones, Haïti est confrontée aux corollaires obligés qui sont les éboulements et glissements de terrains, les raz de marée, la sécheresse, les épidémies, etc.

Selon les dernières projections (3 juin 2013) réalisées par les experts Philip J. Klotzbach et William M. Gray de l’Université d’Etat du Colorado (USA), la saison cyclonique 2013 sera légèrement plus active que la moyenne de la période 1981 - 2010. On estime en effet que 2013 aura environ 18 cyclones nommés (moyenne =12) avec 95 jours de cyclones nommés (moyenne =60.1), 9 ouragans (la moyenne est de 6.5), 4 ouragans majeurs (catégories 3-4-5, moyenne =2), et 9 jours d’ouragans majeurs (moyenne = 3.9). Ces pronostics nous invitent à redoubler d’efforts dans la préparation tenant compte de la vulnérabilité du pays.

L’un des dilemmes confrontés par le pays réside dans le fait que les zones suburbaines augmentent en surface de jour en jour à cause de l’exode rural surtout avec la carence de plan d’aménagement du territoire. Ce dernier outil de gestion de base doit permettre à tous les acteurs d’identifier les aires correspondant à leurs domaines d’interventions spécifiques. Il permet aussi de réaliser une certaine coordination entre les différentes institutions sur le terrain. L’adoption d’un plan de gestion du territoire national se fait de plus en plus urgente avec l’expansion des bidonvilles dans des zones à risques, même dans les lits de ravines et dans les points bas de bassins et sous-bassins-versants, mettant en danger les vies des citoyens.

Pour l’année 2013, un effort a été réalisé pour disposer d’un plan de contingence national qui reflète les planifications départementales. Il représente donc les apports des différents secteurs et de toutes les Coordinations départementales nationales. La DPC se félicite de la grande amélioration et de l’engouement constatés dans la mise en place d’un plan de contingence qui reflète la pleine collaboration de tous les intéressés comme ce fut d’ailleurs le cas pour les années antérieures pour produire un document qui intègre toutes les ressources humaines et matérielles, tous les équipements mobilisables en vue de répondre, le cas échéant, à toutes les catastrophes qui peuvent se produire au cours de la saison cyclonique. Là encore, c’est le signe de la grande maturité du Système National de Gestion de Risques et de Désastres (SNGRD).

Le processus pour la réalisation du Plan de Contingence National a commencé par l’organisation de rencontres internes au sein même de la DPC pour dégager un consensus sur les grandes options de conception et de rédaction. Cela s’est étendu aux plus proches acteurs et collaborateurs nationaux et aux partenaires de la communauté internationale pour réviser le document de l’année 2012 dans ses points forts et ses faiblesses, avec l’assistance d’un consultant expérimenté dans la rédaction de dossiers similaires et bien versé dans les pratiques de terrain.

L’équipe de travail spécialisée a eu deux séances approfondies sur le plan rédigé pour l’année 2012 avec en arrière-plan le cyclone Sandy. On a considéré toutes ses caractéristiques partant de la particularité de son origine caraïbéenne, son parcours tout à fait insolite qui a couvert effectivement tout le territoire national, ses impacts réels sur différents points du territoire national.

Une séance de travail spéciale a permis de définir pour chaque intervenant les dimensions des dossiers à soumettre en guise d’apport au document final. Après accord sur les principaux chapitres à développer selon les objectifs visés et les personnes-ressources et/ou institutions à contacter, le consultant a ensuite évalué les limites de temps nécessaires pour la remise de tous les dossiers. A partir de là, a commencé le travail de mise en forme final avec les contributions personnelles et institutionnelles, et parallèlement la rédaction a avancé.

Selon les leçons apprises, le groupe de travail a opté pour la conception d’un scénario adapté aux nouvelles prévisions. Vu l’accord de principe préliminaire, la première étape aura été l’adaptation du scénario par le consultant et l’équipe de travail puis l’obtention de consensus sur l’étendue des dégâts à simuler ou prévoir. Cet aspect avait une importance capitale puisque les données retenues devaient guider les collaborateurs dans leurs plans de contingence respectifs.

De toute façon, il reste évident qu’un plan de contingence est un document de travail itinérant. Il suppose des prémisses pour supporter les raisonnements techniques. Sa mise à jour reste un principe permanent. Certains tableaux, notamment ceux relatifs à disponibilité des stocks de secours, devront être toujours révisés pour s’assurer de la disponibilité des quantités et de la viabilité du prépositionnement. Cette dernière disposition est indispensable si l’on considère qu’au fil du temps, d’autres acteurs peuvent soit rejoindre le groupe, soit le quitter, pour une raison ou pour une autre.

La Direction de la Protection Civile remercie les intervenants nationaux et internationaux, les coordonnateurs techniques départementaux, et tous ceux qui d’une façon ou d’une autre, ont collaboré à ce travail à un titre ou à un autre, et compte sur leur appui continu pour le maintenir rigoureusement à jour jusqu’au 30 novembre 2013.


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