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Guinea: Guinée: dépistage du virus Ebola à l’aéroport international de Conakry

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Source: World Health Organization
Country: Guinea

À l’aéroport international de Conakry, avant d’accéder aux comptoirs d’enregistrement de la compagnie aérienne, M. Dominique Ba, un professionnel guinéen de l’industrie hôtelière en partance pour le Maroc pour affaires, a dû remplir un questionnaire sur les symptômes de la maladie à virus Ebola et ses éventuels contacts avec des patients infectés. Cela ne l’a pas dérangé.

«Je suis totalement d’accord avec ces mesures de surveillance. Ebola est une maladie qui fait peur et si nous ne voulons pas que les autres pays nous isolent, nous devons l’arrêter ici», explique-t-il. La température de M. Ba a été contrôlée deux fois, puis une nouvelle fois juste avant de monter à bord de l’avion.

Seuls les passagers dont la température corporelle est inférieure à 38 degrés Celsius sont autorisés à décoller.

Empêcher la contagion internationale

L’OMS et ses partenaires ont recommandé de procéder à des dépistages à la sortie dans les aéroports et aux frontières terrestres des pays touchés par Ebola, et cette pratique est maintenant établie. L’OMS insiste sur le fait que seules deux catégories de personnes ne devraient pas être autorisées à voyager: les personnes infectées et celles qui ont été en contact étroit avec des malades, car elles pourraient être infectées par le virus Ebola.

Étant donné que tous les voyageurs provenant d’un pays touché par Ebola n’ont pas conscience d’avoir été en contact avec la maladie, le remplissage d’un questionnaire de dépistage et la prise de température représentent les meilleurs indicateurs de risque à disposition.

La propagation de la maladie par les voyages internationaux est pour l’instant restée minime et le dépistage au départ de l’aéroport pourrait avoir prévenu au moins un cas. Un homme qui a volé de Monrovia (Libéria) à Lagos (Nigéria) le 20 juillet était visiblement malade. À son arrivée, il a été transporté immédiatement vers un établissement de santé.

Le pire des scénarios possibles est alors devenu réalité: une personne infectée par Ebola a voyagé par avion, démarrant ainsi une nouvelle chaîne de transmission dans un nouveau pays. Depuis, le Nigéria a enregistré 20 cas d’Ebola et 8 décès. Le gouvernement nigérian a dû mobiliser des ressources pour rechercher près de 700 contacts et surveiller leur état de santé.

Il va de soi que le dépistage à la sortie ne peut pas être efficace à 100% pour prévenir la transmission internationale. Fin septembre, un citoyen libérien a voyagé de Monrovia à Dallas (Texas). Il n’avait pas de fièvre et ne s’est pas senti mal avant son arrivée, ce qui signifie qu’il ne pouvait pas transmettre l’infection pendant le vol. En revanche, cet événement a attiré l’attention sur le fait que tous les pays doivent être en alerte et prêts à prendre en charge des cas importés d’Ebola.

Laisser les frontières ouvertes

La flambée de maladie à virus Ebola a poussé un certain nombre de transporteurs à suspendre leurs vols vers les pays touchés, notamment la Guinée. «Sur les 57 vols internationaux qui arrivaient chaque semaine à Conakry avant la flambée, il n’en reste plus que 17 actuellement», constate Elisabeth Harton, conseillère en santé publique auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, qui dirige actuellement l’équipe de dépistage à l’aéroport et aux frontières terrestres.

L’OMS a demandé aux gouvernements de ne pas imposer de restrictions de voyages aux pays touchés et travaille activement avec les organisations internationales et les compagnies aériennes concernées pour faciliter une meilleure compréhension de la situation et pour restaurer les vols suspendus. Le dépistage à la sortie est une mesure clé pour rassurer les transporteurs concernant la sécurité des équipages en vol. En outre, les agents des compagnies aériennes et des aéroports du monde entier suivent actuellement des formations à la prise en charge des patients pour lesquels il existe une suspicion de maladie à virus Ebola à l’aide de directives élaborées par l’OMS.

L’exemple de Conakry

Environ 3000 personnes sont dépistées chaque semaine à leur entrée dans l’aéroport de Conakry, notamment les passagers et le personnel de l’aéroport.

Le dépistage à la sortie a initialement été organisé par l’OMS, les ministères de la santé et des transports de Guinée, la direction de l’aéroport et les compagnies aériennes actives sur place. Depuis début août 2014, les CDC forme des agents de dépistage et le personnel de l’aéroport dans son ensemble. L’OMS a fourni au personnel de l’équipement de protection et a mis en place des incitations financières pour les agents de dépistage.

Dix-huit étudiants en médecine participent à la direction de l’opération. « J’apprends beaucoup, surtout dans le domaine de la prévention de l’infection et de la lutte contre celle-ci, ainsi qu’en ce qui concerne l’action contre la maladie à virus Ebola », explique Patrice Loua, étudiant en cinquième année. Tout le personnel de l’aéroport est dépisté tous les jours à son arrivée avant de commencer à travailler, et des formations générales à la désinfection et à l’utilisation du matériel de protection individuelle sont également organisées.

À Conakry, 5 à 10 personnes se voient refuser l’accès à leur avion chaque semaine en raison d’une température corporelle élevée. Elles sont examinées par un médecin à l’aéroport et, si nécessaire, elles sont envoyées vers l’hôpital principal de la ville pour subir des tests. Les compagnies aériennes et les autorités aéroportuaires se sont engagées à leur fournir gratuitement un autre billet lorsqu’elles sont autorisées à voyager.


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